15 jours de road-trip dans la péninsule du Yucatan
- Julien C.
- 19 mars 2020
- 20 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 mars 2020
Le Yucatan, comment ne pas avoir des étoiles dans les yeux à l’idée d’évoquer ces paysages uniques mêlant pyramides Mayas, nature préservée et autres plages de sable fin ? La découverte n’en fut que plus belle, entre émerveillement et prise de conscience de la difficulté de mêler environnement et tourisme de masse. Mais quel bonheur que ces deux semaines passées de l’autre côté de l’Océan Atlantique !

Pourquoi le Yucatan :
La péninsule du Yucatan (composée des Etats du Yucatan, de Quintana-Roo et de Campèche) est réputée pour la diversité de ses paysages. Entre plages de sable fin, eaux aux multiples déclinaisons de bleu, ruines Mayas et nature sauvage si particulière, cette destination nous promettait un dépaysement complet. Puis nous sommes assez sensibles à la culture latine ! Il suffit de nous entendre passer une commande pour s’en convaincre !!!!!
Comment y aller :
Ce 1er long voyage a été préparé dès le mois d’Octobre 2019. Après avoir consulté différents sites de comparateurs de vols, notre choix s’est porté sur un achat direct via Air France. Au final, les billets A/R nous sont revenus à 700€ par personne (assurance incluse). A cette somme se sont rajoutés les billets de train pour aller et revenir de Paris ainsi que les frais de Métro et de RER. Roissy – Charles de Gaulle et Orly étant situés sur le RER B, l’accès à ces aéroports y est d’autant plus facile.
Nos déplacements dans le Yucatan :
Afin de gagner en autonomie et faciliter nos déplacements nous avons vite abandonné l’idée de les effectuer en transports en commun. Nos expériences directes avec les loueurs n’ayant jamais été (très) mauvaises, pour ce 1er voyage lointain, nous avons cependant fait le choix de confier cette mission à la plateforme francophone TouraCancun – via America Car - pour quelques 7 000$ (pesos) soit 350€ pour 8 jours. Ce montant étant supérieur d’une centaine d’euros en rapport aux offres des autres loueurs mais cette prestation avait au moins le mérite de nous garantir une assistance francophone H24 en cas de besoin, de nous couvrir entièrement quelque soit le dommage, mais surtout de nous offrir une assurance (oui, oui cela existe) anti-corruption (dont, fort heureusement nous n’avons pas eu besoin). En résumé, même si le véhicule (une Chevrolet Beat) n’était pas, ni le plus puissant, ni le plus élégant, il a au moins eu le mérite de nous déplacer sur les routes animées de cette région du Mexique.
La voiture a été restituée sans encombre le 8ejour à Cancun à la zone hôtelière. Nous nous sommes donc rendus à Holbox (puis retour à Cancun) en Bus via le réseau ADO (450$ par personne A/R).
Enfin, un taxi nous a amenés, depuis notre hôtel, à l’aéroport de Cancun à 4h du matin contre 500$.
Le coût global : environ 2 550€ pour deux auxquels s’ajoutent environ 40€ par jour de repas, boissons, etc.
Soit un total cumulé d’environ 3 000€.
Jour 1 : Cancun – Punta Laguna – Coba – Tulum
A peine arrivés sur le sol Yucatèque qu’une navette nous attendait pour entamer nos démarches de récupération du véhicule. En une heure l’histoire était pliée. Notre aventure Mexicaine pouvait dès lors démarrer avec une 1ère halte attendue à Punta Laguna.
Située à environ 2h de Cancun, via une route magnifique et dépaysante, cette réserve naturelle, située en pleine jungle, est réputée pour ses singes hurleurs et araignées. Tarif d’entrée 150$ par personne ou 800$ pour une visite de 2h avec un guide. N’ayant que peu de temps devant nous et face au manque d’explications de notre interlocuteur, nous avons fait le choix de nous « perdre » seuls dans la jungle.
Au final, hormis le point de vue, tout en hauteur, sur le lac, ce site nous a laissés sur notre faim tant par ses paysages que par le prix des prestations proposées.

Après 2h de balade nous reprenions la route direction la zone archéologique de Coba pour notre 1ère rencontre avec les ruines Mayas.
Le site archéologique de Coba est l’un des plus importants de la Riviera Maya. L’une des dernières pyramides qu’il est encore possible de gravir (au prix d’un effort somme toute conséquent). Pour y accéder il faut s’acquitter de la somme de 80$ par personne (plus les 60$ de parking) et se faufiler à travers les innombrables vélos de location utilisés par les touristes ou les vélos-taxis. De toute évidence nous n’étions pas seuls. Qu’importe, nous avons pris du plaisir à arpenter les 30 min de marche qui nous séparaient de la pyramide principale : Nohoc Mul, 42 m de hauteur pour 113 marches, qu’il est possible de monter, et de descendre, à l’aide d’une corde.

Après l’effort, le réconfort. Notre dernier en-cas remontant à notre vol entre Mexico et Cancun, nous nous sommes aventurés dans le 1errestaurant venu pour découvrir l’une des spécialités locales : les tacos !
Le ventre plein nous reprenions la route en direction de Tulum pour notre 1ère nuit Yucatèque. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’on a adoré cette 1ère soirée et l’énergie qui se dégageait des rues de cette ville : de nombreux bars et restaurants s’offraient à nous. Notre choix s’est porté sur le Batey. Situé en retrait par rapport à l’axe principal, un super groupe donnait de la voix pendant que nous dégustions nos Mojitos (canne à sucre tirée sous nos yeux). Juste en face, était installée une petite roulotte dans laquelle l’on préparait les généreux Tacos de Mama. Un petit plaisir avant de rejoindre la Jungle House pour notre 1ère nuit.
Notre hébergement : Jungle House - 800$ - petit déjeuner inclus - 2 lits en dortoir. Située en face de la zone archéologique de Tulum cette auberge proposait des prestations de qualité (bar, grande et belle piscine). Les sanitaires communs manquaient cependant de propreté, et surtout de pression d’eau dans les douches.
Jour 2 : Tulum – Réserve de Sian Ka’An – Bacalar
Pour cette première journée pleine, le réveil a sonné aux aurores. Nous avions envie de profiter, dès l’ouverture, du site archéologique de Tulum (entrée 80$ par personne). Et nous ne l’avons pas regretté. Même si les ruines ne sont pas les plus impressionnantes du Yucatan, elles nous ont subjugués de par leur emplacement (en contrebas, la mer bleu azur des Caraïbes) et une nature verdoyante tout le long du parcours. Les cars touristiques n’étant pas encore arrivés, les Iguanes pouvaient encore se déplacer sans contrainte dans le parc. Nous avons fait le choix de découvrir ce site sans guide en 1h30.
Après ça, nous avons pris la route en direction de la réserve de la biosphère de Sian Ka’An. Accessible en longeant la (très longue) zone hôtelière de Tulum, puis via une piste en assez bon état d’une cinquantaine de kilomètres. L’accès à cette réserve est contrôlé et nécessite un prix d’entrée de 60$.

Malgré la longueur (limitation de vitesse), l’arrivée à Punta Allen, petit village de pêcheurs (au bout du bout de la réserve), nous a permis de découvrir des paysages sublimes et de faire des rencontres inattendues (pélicans, crocodile). Une fois sur place, nous avons validé une excursion en mer avec un capitaine pour la somme de 500$ par personne (bateau de 6 personnes max). 3h d’émerveillement et de plaisir : dauphins, tortues, lamantin, snorkeling dans le lagon, baignade dans une piscine naturelle aux eaux turquoises et enfin découverte d’une cenote en plein milieu de la mer. Nous en avons pris plein la vue. Quel bonheur.

Une fois revenus au port, nous reprenions immédiatement la route en direction de Bacalar et de sa lagune pour quelques 3h30 de route.
Arrivés à Bacalar aux alentours de 21h, nous avons préféré rester au calme pour cette 2e nuit mexicaine.
Notre hébergement : Ecocamping Yaxche Bacalar – environ 860$ pour deux nuits en tente. Cadre enchanteur, au calme et excentré de 10 min de voiture du centre ville. Bémol au niveau de la propreté des sanitaires mais également de l’absence de pression et d’eau chaude (même tiède) dans les douches.
Jour 3 : Bacalar
Bacalar, quelle découverte ! Notre rêve éveillé démarrait dès le levé du jour. Après une bonne nuit de sommeil, nous avons eu le bonheur de constater que notre tente donnait directement sur sa magnifique lagune. Bacalar, surnommée la lagune aux 7 couleurs a très clairement été l’un des temps forts (si ce n’est LE temps fort) de notre voyage !

Afin d’en profiter le plus possible, nous nous sommes mis en route, direction le centre du village. Le fort San Felipe, surplombant la lagune, nous a permis de réaliser nos 1ers clichés. Nous avons ensuite pris le temps de nous remplir le ventre avec un petit déjeuner dévoré chez Enamora (copieux et plutôt bon marché avec une carte diversifiée et appétissante).
De là, direction les contrebas du fort pour louer un Kayak chez Catch (400$ pour 2h). Pour faire une 1ère découverte de la lagune, nous avons opté pour ce type d’embarcation : d’une, pour faire du sport et de deux pour être au plus prés de cette eau magnifique. 20 minutes de rame ont suffi pour la traverser et arriver au Canal des Pirates qui est, là encore, une véritable merveille au sein même d’un paysage fantastique. Le kayak amarré tant bien que mal, nous avons profité tant que nous pouvions de ce petit coin de paradis.


Le kayak rendu, nous avons ensuite pris la direction de Los rapidos. Situés plus au Nord de Bacalar, ces rapides, comme leur nom l’indique, est un courant naturel (assez fort) que l’on peut trouver dans l’un des nombreux canaux de la lagune. Un droit d’accès de 50$ par personne est demandé. Un restaurant est également installé à proximité immédiate avec une jolie carte et de supers cocktails. Nous y avons passé l’après-midi ! Des hamacs dans l’eau, des transats et des tables basses complétaient un superbe tableau ! Si vous cherchez un endroit pour « chiller », n’allait pas plus loin ! Quel bonheur !

Nous avons passé notre soirée à arpenter les rues de la ville. Aucun bon conseil à communiquer si ce n’est de ne pas vous arrêter au I Scream Bar. Ambiance un peu « craignos » et service laissant à désirer ! Nous n’avons pas pris le temps de plus creuser mais nul doute qu’il existe des adresses à la hauteur du charme de Bacalar.
Jour 4 : Bacalar – Miguel Colorado
Levés, là encore de bonne heure, nous avons pris la route : direction « Cocalitos, el santuario de los Estromatolitos ». Mais avant cela, pause petit-déjeuner à l’hôtel Aluxes pour lequel nous avons eu un véritable coup de cœur : cadre enchanteur avec vue sur la lagune, service impeccable, assiettes copieuses et superbement servies (fruits frais+++), le tout pour 250$.
Les photos faites, nous voilà arrivés à Cocalitos, réputé pour ses nombreux Stromatolithes (organismes calcaires typiques de la région) qui sont protégés et qui nécessitent une attention toute particulière. L’accès coûte 35$ par personne. Au programme, détente, détente et un peu de balade sur la lagune. Des hamacs sont installés dans l’eau et la Cenote éponyme s’offre aux curieux suivant le bon vouloir du soleil. Endroit idéal pour la récupération.

Après avoir repris quelques forces, nous retournions sur la route afin de traverser la péninsule d’Est en Ouest. Prochain arrêt : Miguel Colorado en plein milieu de l’Etat de Campeche, situé à 4h de route de Bacalar.
Elle fut d’ailleurs longue mais plutôt agréable grâce à la diversité des paysages. Le soleil tombant, nous arrivions enfin dans cette petite commune de 2 000 habitants. Loin de tout, et nous offrant pour le coup un véritable dépaysement. Là, nous attendaient (ou pas … la faute à une longue coupure du réseau téléphonique) Lucie, Ramon et leur fils Raul. Chaleureuse famille Maya mettant à disposition des hébergements pour les rares aventuriers souhaitant se rendre aux Cenotes du village. Pour le coup nous avons passé une fin de journée, une soirée et une nuit, hors du temps. La tempête récente avait annihilé toute possibilité de contact téléphonique et une coupure de courant s’était signalée peu avant notre arrivée. Nous avons passé une soirée « à la bougie » à échanger tant bien que mal avec nos hôtes qui ont fait de leur mieux pour nous permettre de passer un agréable moment. Lucie avait cuisiné une spécialité locale à base de poulet et de légumes et préparé une grande carafe d’horchata de arroz. Traduisez par là, une liqueur de riz. Originale et plutôt rafraichissante, cette boisson a eu mes faveurs, contrairement à celles d’Alicia, trop sucrée !! La nuit tombant, Raul nous a fait découvrir le village, son école, ses nombreux animaux errants et son épicerie. L’occasion de boire, ensemble, une bière et nous faire prendre conscience que cette expérience restera gravée un long moment dans nos mémoires.

Notre hébergement : Posada los Reyecitos – 790$ pour la nuit, repas et petit-déjeuner inclus. Malgré des équipements quelque peu spartiates, nous garderons un souvenir inoubliable de cette expérience.
Jour 5 : Miguel Colorado – Campeche – Merida
Pour cette 5e journée, direction Campeche, ville fortifiée et réputée pour ses maisons aux multiples couleurs. Le mauvais temps, au rendez-vous de cette virée, ne nous a pas découragés, loin de là. Campeche a, là encore était un coup de cœur tant cette cité compte d’atouts : des rues piétonnes, des jolies couleurs, des bonnes adresses (petit déjeuner de qualité au Marganzo, bémol sur la sympathie de notre serveuse – 375$ pour 2) et des superbes bâtiments. Notre visite se terminera sur les remparts San Francisco.




Notre aventure nous mène à présent à Mérida, capitale de la péninsule, et haut lieu d’activités culturelles. Nous avons adoré ses innombrables places, ses terrasses installées à l’abri des palmiers, ses monuments historiques (magnifiques églises) et l’atmosphère festive qui s’en dégageait. La soirée n’en fut que plus belle : happy hour à La Tratto (ambiance lounge) installée sur la place Santa Lucia puis repas au food courts Mercado 60 – calle 60. L’occasion de (re)découvrir cuisines du monde et mexicaine dans un cadre superbe et une excellente ambiance. Notre ardoise : Burritos, guacamole, bières et 2 cocktails pour 550$. Le trajet retour vers notre auberge nous a permis de découvrir que de nombreux groupes musicaux avaient pris possession des places pour le plus grand plaisir des passants.



Notre hébergement : Casa Jade – 507$ la nuit (bon et copieux – petit-déjeuner inclus). Une bonne adresse, installée à deux pas de la Cathédrale San Ildefonso et des principaux lieux touristiques de la ville. Chambre impeccable et sanitaires tout à fait corrects (avec de la pression et de l’eau chaude !!!).
Jour 6 : Merida – Acanceh – Cuzama – Izamal
Pour une fois, nous avons pris le temps : de déjeuner, de se reposer et enfin de reprendre la route, direction les Cenotes de Cuzama. Nous étions véritablement impatients de les découvrir tant les échos étaient flatteurs. Sur la route nous menant à Chounkanan (village des Cenotes de Cuzama), nous avons fait une halte originale dans le village d’Acanceh. Et quelle surprise !? Si l’on s’était habitué, depuis le début de notre séjour à la carte postale quasi-parfaite du Mexique, cette petite ville a eu le mérite de nous offrir une plongée dans le quotidien des locaux : un marché vivant, des vélos taxis, du monde dans les rues. Nous étions les seuls étrangers. Au-delà de cette prise de conscience, Acanceh ne dispose pas d’attraits particuliers hormis des ruines (en mauvais état) situées en plein centre. Après une petite heure de visite, nous reprenions notre chemin en direction des Cenotes de Cuzama.

En arrivant dans les environs de Chounkanan, notre voiture était prise d’assaut par des rabatteurs, des enfants qui, chacun leur tour voulaient nous amener dans les Cenotes de Cuzama. Après avoir bien étudié le sujet, nos différentes lectures indiquaient très clairement que la balade menant aux « plus belles et spectaculaires » Cenotes se faisait au départ du centre du village.
Notre astuce :rendez-vous au centre de Chounkanan et garez-vous face à l’ancienne Hacienda Heineken (vestiges d’une ancienne exploitation agricole détruite il y a plusieurs années par un ouragan). En face, des rails plongent vers la forêt. Vous pouvez dès à présent vous laissez tenter par l’aventure.

Installés dans un chariot, tiré par un poney, un jeune homme nous conduisait en direction des Cenotes Chelentun, Tzapakal et Santa-Cruz. Si les deux premières n’ont pas retenu outre mesure notre attention (petites et sans trop de luminosité), la 3e a eu le mérite de nous « secouer » ! Pour y accéder, il faut descendre un escalier, tout raide ! Le cadre est superbe : une grotte, à ciel ouvert, des lianes qui pendent et une partie d’eau turquoise. Envoûtant ! Grande de 60m de long, 30m de large et 24m de profondeur, la baignade, avec les poissons, y est autorisée ! La température était quant à elle plutôt agréable. Le temps de sécher, nous pouvions reprendre la voie ferrée pour revenir au village. Pour l’addition, comptez 400$ pour le chariot et environ 1h30 de découvertes ! Nous étions seuls au monde.


L’après-midi était dédié à la découverte de « la Ciudad amarilla » : Izamal. Envoûtante cité dans laquelle les habitations sont recouvertes (exclusivement) de peinture jaune. A la tombée de la nuit, ce décor offrait un magnifique spectacle, notamment lorsque le soleil distribuait ses derniers éclats. La ville en elle-même se visite rapidement : les touristes n’y sont pas légions, il est donc possible de flâner tranquillement dans les rues. On y trouve également de jolies ruines Mayas (montée et accès gratuits) avec la pyramide Kinick Kakmo. Passage obligatoire également par l’imposant Convento San Antonio de Padua (et la statue de Jean-Paul II) qui domine fièrement Izamal. Notre soirée se résuma à la rédaction des cartes postales et à profiter du confort haut de gamme de l’hôtel.



Notre hébergement : Departamentos X’Kanlol - 500$ - Situé à 5 min à pied de la place principale, cet hôtel est tout simplement nickel. Chambre spacieuse, propre et élégante. Sanitaires impeccables et douche chaude ! Le rêve. Allez-y les yeux fermés.
Jour 7 : Izamal – Site archéologique de Chichen Itza – Ik-Kil – Valladolid
Une grande et belle journée pouvait à présent démarrer ! Un riche programme, que nous attendions avec impatience : la découverte du site archéologique de Chichen Itza et la Cenote d’Ik-Kil en point de mire.
Suivant les nombreux avis des voyageurs, nous étions à Chichen Itza peu de temps après l’ouverture du site (8h30) ; et nous avons bien fait ! Après avoir passé une à une les étapes d’entrée (file d’attente, paiement de la 1ère taxe, puis de la 2nde, pour un total de 497$ par personne – 417$ à payer pour la Province auxquels s’ajoutent 80$ pour l’Etat Mexicain – à noter également que l’utilisation d’une caméra, de type Go Pro, peut valoir un supplément de 80$....). Même si les tarifs nous paraissaient élevés, nous n’avons pas regretté un seul instant notre visite. Ce site est l’une des 7 merveilles du Monde Moderne. Et l’on a vite compris pourquoi : la propreté et l’entretien du Parc, l’état des ruines. Quelle beauté. Nous avons particulièrement apprécié le Castello (la principale pyramide – la carte postale absolue du site), mais également l’Observatoire ou encore le jeu de Pelote et le groupe des mille colonnes. Des petites ruines, reculées sur la partie Nord du site valent également largement le coup d’œil. Au final, nous y sommes restés près de 4h sans avoir vu le temps passer. Seul bémol, le nombre incalculable de vendeurs de produits touristiques, tous plus originaux les uns que les autres dans leurs « approches commerciales » ! L’un d’entre eux nous aura amusés pour la journée en nous criant « Et le cadeau pour la belle-mère ?! » avec l’accent latino qui allait bien ! Juste incroyable. Au final, nous avons pu profiter pleinement et assez tranquillement de cette visite. Le ballet des bus touristiques arrivant au fur et à mesure, plutôt à compter de la fin de la matinée.


La suite de notre journée marathon allait nous amener à la Cenote Ik-Kil, réputée comme étant l’une des plus grandes et majestueuses du Yucatan… mais également l’une des plus touristiques ! Et sur ce point là nous en avons fait l’expérience. Située à quelques kilomètres de Chichen Itza, nous avons eu l’impression d’arriver dans un parc aquatique (entrée 80$ par personne) : hôtel haut de gamme, vestiaires, bar-restaurant, boutique à souvenirs ! Toute l’offre commerciale des plus grands parcs était réunie. La Cenote en elle-même était superbe. Un gouffre à ciel ouvert de 20m de hauteur, 60m de diamètre et 50m de profondeur d’eau (rien que ça !!). Des lianes tombaient dans le bassin, d’innombrables poissons et des petites cascades complétaient le décor. Des touristes, par bus entiers, se pressaient autour du plan d’eau. Au final, il est quand même possible de profiter et de se baigner dans cette eau très claire tant l’espace est important. Nous en sommes revenus avec de jolis clichés et des souvenirs plein la tête.

Nous avons ensuite repris la rout, direction Valladolid, réputée là encore pour sa qualité de vie, son ambiance et ses bâtisses colorées. Dès le début nous avons découvert une ville paisible, mais animée, où il fait bon vivre ! Des marchés couverts, des places vivantes et de nombreux bars plantaient un décor bien appréciable. Notre 1èrevisite sera la découverte de la Cenote Zaci. Située à quelques minutes de marche de la place principale, elle est certes moins grandiose que celle d’Ik-Kil (peu de luminosité, eau opaque), mais elle a au moins le mérite de permettre une baignade tranquille, loin des bus touristiques. Nous passons malgré tout rapidement notre chemin.


De retour au (bruyant car manifestation des taxis ce jour là) Parque Francisco Canton Rosado, nous avons descendu la superbe Calle de los Frailes, et ses habitations fleuries aux multiples couleurs, afin d’arriver à l’imposant Convento de San Bernardino. L’accès au musée étant payant, nous avons fait le choix de profiter de ses abords et de déambuler dans les allées de l’Eglise. La place est propice à un moment de détente. Après les photos d’usage, nous voilà repartis en direction du centre ville en quête d’un bar pour s’hydrater puis d’un endroit agréable pour reprendre des forces. Et nous avons trouvé notre bonheur du côté du Conato (Calle 40). Quelle adresse ! Ambiance festive et conviviale, décor coloré, service au top, et prix tout doux ! Nous y avons passé une superbe soirée, clôturant de la plus belle des manières cette intense journée marathon !

Notre hébergement : Hostel Spanglish – 420$ avec petit déjeuner inclus. Bonne adresse, à deux pas du cœur de ville, avec installations spacieuses et de qualité.
Jour 8 : Valladolid – Puerto Morelos – Cancun
Cette 2e journée de transit Débutait tranquillement par un petit-déjeuner au soleil. Nous avions envisagé de nous rendre à Rio Lagartos, mais la distance et le timing avec le retour attendu de la voiture de location à 17h nous ont obligés à revoir nos plans. Sur la route de Cancun, nous avons décidé de faire une halte gourmande et ensoleillée du côté de Puerto Morelos. Cette petite station balnéaire, encore épargnée par le tourisme de masse et ayant conservé un charme traditionnel, dispose de plusieurs atouts : une jolie plage de sable fin avec un phare quelque peu ébranlé par une vieille tempête, une eau turquoise, des bateaux de pêche. Bref un super décor pour reprendre quelques forces. Nous avons déjeuné au Blue, légèrement en retrait de la plage, où nous avons pu déguster de délicieux Ceviches (bon marché et produits frais).

Après une petite sieste régénératrice sur la plage, nous avons fait d’une traite les quelques kilomètres qui nous séparaient de Cancun.
Avant d’aller rendre le véhicule et prendre possession de notre hébergement, nous avons fait un détour par la gare routière de Cancun afin de prendre nos billets de bus pour l’île d’Holbox. La démarche est assez simple : la compagnie ADO organise des navettes tout au long de la journée avec des prix variables. Nous avons opté pour un départ à 8h moyennant 220$ par personne. Nos billets en poche, nous pouvions aller rendre notre petite Chevrolet le cœur léger.
La voiture rendue sans encombre, nous avons pu prendre possession de notre chambre et aller profiter de la superbe plage de la station balnéaire.
Quelques mots sur Cancun ! Passée la barrière de ces horribles tours de béton, emprisonnées entre d’un côté une magnifique plage de sable fin et une eau turquoise de rêve et de l’autre une lagune sauvage accueillant de nombreux crocodiles, Cancun reste une cité agréable et… festive…Oui elle reste un temple de la fête, avec tous les rabatteurs que cela implique ! Mais pour une soirée en transit… Ce serait dommage de s’en priver ! Alors pour fêter ça… Direction le Coco Bongo, immense discothèque du bord de plage proposant de nombreux spectacles ! Les deux cocktails avalés, nous pouvions aller nous reposer pour attaquer la dernière ligne droite de notre séjour
Notre hébergement : Hôtel Selina – 520$ pour deux lits en dortoir de 8 personnes. Cadre magnifique, en bord de lagune, avec des installations irréprochables : grande piscine, restaurant bon marché, dortoirs impeccables et sanitaires : RAS – Rajoutez à cela un accueil extrêmement bienveillant et vous aurez l’adresse absolue pour passer une belle nuit de « repos » à Cancun.
Jour 9 : Cancun – Holbox
Quoi de mieux pour finir un road trip qu’une destination détente et un peu hippie à la plage ? Holbox répondait à tous ces critères ! Nous avons profité des 2h30 de bus pour se rendre à Chiquilà pour nous reposer et prépaprer au mieux notre arrivée sur l’île !
Chiquilà étant connue exclusivement pour les traversées « bateau » pour aller sur l’île d’Holbox, nous ne nous y sommes pas attardés. Deux compagnies proposent ces prestations : une rouge et une bleue. Elles pratiquent les mêmes prix (400$ A/R par personne) et sont positionnées sur des créneaux fixes à demi-heure intercalées. Donc pas d’hésitations à avoir, prenez le 1er qui se présente !
A peine arrivés sur l’île, nous avons été saisis par le changement d’ambiance. Tout avait l’air plus zen, plus détendu : une atmosphère « plage », et sereine, comme si le monde tournait au ralenti. Cependant, cette ambiance à la « cool » a rapidement été masquée par le balai incessant des voiturettes de golf qui allaient et venaient entre les hôtels, le cœur de ville et la plage. Car Holbox est une petite île, tout en long de 1km de large sur 35 km de long… A savoir également que seulement une dizaine de kilomètres est accessible aux touristes ; le reste étant une grande et belle réserve naturelle.
Equipés de nos sacs à dos, nous nous sommes immédiatement diriger vers le camping (voir plus bas) afin d’aller profiter des charmes de cette île. Le street art y est omniprésent, les hamacs entre les cocotiers aussi, mais également les hôtels qui occupent très largement les abords immédiats des plages. Car oui, Holbox est avant tout une grande destination touristique… même si les promoteurs ont obligation de construire des hôtels ne dépassant pas la taille de l’arbre le plus haut de leur parcelle ! On doit reconnaitre que c’est plutôt bien fait.



Nous avons avalé très rapidement un déjeuner correct à De mil Amores avant de traverser l’île d’Ouest en Est (environ 5 km) pour nous rendre à Punta Mosquito. Cette pointe est réputée pour sa bande de sable blanc qui se dévoile, à marée basse, au large de la plage. Même si l’eau était légèrement montée, quel plaisir de pouvoir marcher, plusieurs centaines de mètres durant, en étant seuls au milieu de rien. Cette découverte nous a permis de traverser une partie de la superbe réserve naturelle, point de rendez-vous d’une multitude d’oiseaux. Un régal (et avec un peu de chance, vous risquez peut-être d'apercevoir des flamands roses !!)



Notre soirée nous mènera dans les différentes rues du centre ville : la découverte d’excellents tacos au Barba Negra (pour les autres stands, passez plutôt votre chemin, les prix sont assez élevés) et la dégustation de délicieux cocktails au Hot Corner. Un concert de rock animait ce bar bien connu des locaux et des touristes !
Insolite :un match de base-ball à Holbox ! Il faut savoir que chaque ville du Yucatan (ou presque) possède son stade de base-ball ! Holbox n’échappant pas à la règle, nous avons eu la bonne surprise d’assister à une partie d’une rencontre entre deux équipes ! S’agissant d’un moment plutôt festif que sportif, les joueurs semblaient davantage intéressés par la consommation de quelques bières fraiches que par le score en lui-même ! Une expérience véritablement amusante et distrayante !

Notre hébergement : Camping la Aldea- 760$ pour deux nuits. Tente spacieuse, matelas confortable. Bonne ambiance générale avec de nombreux jeunes réalisant leur tour du monde. Seul bémol, l’odeur et la propreté (là encore) des sanitaires. Pour le reste, nous avons véritablement apprécié la gentillesse de l’ensemble du personnel.
Jour 10 : Holbox
La fin du séjour approche à grands pas. Journée détente et relâche au programme. Malheureusement la météo en aura décidé autrement avec un vent fort et relativement désagréable. Cela ne nous a pas empêchés d’aller savourer un excellent petit déjeuner, copieux, au Limoncito (350$), en terrasse au soleil sur la place principale du village. De là, direction l’extrémité Ouest de l’île et la plage de Punta Coco, connue et reconnue pour être le meilleur spot photo d’Holbox (coucher de soleil, hamacs dans l’eau, etc.). Malheureusement, nous n’avons pas eu le coup de cœur attendu. Le vent impactant fortement la beauté de l’eau. De plus, et afin de préserver le milieu naturel (et c’est tant mieux), les hamacs et les lettres « HOLBOX » avaient été désinstallés. Ajoutez à cela les nombreuses Sargasses (algues de la mer des Caraïbes) et vous aurez là un ressenti un peu plus mitigé. Nous avons malgré tout pu profiter du soleil, à l’abri, nous reposer et apprécier la beauté des paysages qui nous entouraient. Nous y sommes restés jusqu’au coucher de soleil afin de savourer ces instants magiques.




Notre soirée fut à contrario beaucoup plus dynamique. La diaspora Argentine du camping a invité tous les campeurs pour une soirée Asado (barbecue argentin). Et il n’y a pas à dire, ils savent y faire. Nous avons passé un super moment à écouter et rêver des aventures et découvertes des uns et des autres à travers le monde. De quoi donner des idées à l’heure de regagner notre tente ?
Jour 11 : Holbox – Cancun
La nuit a été courte, nous étions dans l’un des 1ers ferrys de la journée afin de prendre le bus du retour (compagnie Oriente 210$ par personne pour 3h15 de route en direction de Cancun).
Nous avions fait le tour de l’île et de ses attraits et, la grande chaleur revenue, nous voulions profiter un petit peu de la magnifique plage de Cancun. Nous y avons passé l’après-midi, à faire les dernières photos et nous remémorer les meilleurs moments de ce magnifique séjour. La soirée fut tout aussi calme avec au programme, dégustation des dernières bières et achat des souvenirs pour la famille et les amis.
Le taxi allait nous récupérer à 4h du matin (500$) pour notre trajet retour ! L’aventure Mexicaine pouvait maintenant s’achever.
Notre hébergement : nous sommes revenus, pour notre plus grand plaisir, au Selina Hôtel (le tarif était un peu plus élevé que via Booking). Histoire de profiter de la qualité des installations et surtout de la piscine !
Pour une1ère aventure, à deux, loin de notre vieux continent, nous ne pouvions rêver mieux que la découverte de cette superbe région Mexicaine. Les paysages nous ont marqués à jamais, notamment Bacalar, Campeche, la merveilleuse pyramide de Chichen Itza ou encore la couleur de l’eau de Puerto Morelos. Les points positifs sont légions et seraient trop nombreux à lister pour une conclusion. Au rayon des déceptions, si nous devions en évoquer quelques unes, nous mettrions en avant les tarifs parfois pratiqués (ça n’est pas si bon marché que l’on pourrait l’imaginer) ou encore l’envers du décor des zones touristiques… Mais c’est une autre histoire. Ce voyage nous a simplement donnés envie d’en faire d’autres, encore et encore et pourquoi pas un jour revenir au Mexique ! La Basse-Californie nous tente assez… Pourquoi pas ?!


PS : notre itinéraire
Quelques 2 500 kms de route....sans compter la quinzaine de kilomètres effectuée quotidiennement.... à pied ! Et parfois même avec le sac à dos !





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